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Goethe la lumière, l'obscurité, la couleur et la vie


Quand Goethe (1749/1832) se penche sur l'étude de l'optique, c'est au départ pour contrer les théories de Newton sur la lumière (1643/1727). L'idée que la lumière ne soit que le mélange d'ondes colorées heurte son âme de poête et son ardeur scientifique qu'il met au service de l'unité de l'homme et du monde. Car pour lui, la lumière et l'obscurité pré-existent au monde. La couleur, expression de la vie, surgit au déchirement de la lumière et de la matière. Ses travaux sur la Couleur (voir Traité des couleur) sont fondateurs. Bien avant les travaux d'Eugène Chevreul publiés en 1839, il y fait intervenir les notions d'harmonie, de contraste et d'ombre colorée. Rappelons que les travaux de Chevreul sur la couleur ont profondément marqué le travail des Impressionnistes et des grand coloristes que sont Van Gogh et Gaugin. Cette masse d'analyses scientifiques et esthétiques a jeté les bases d'une nouvelle vision active du monde, et ont offert des outils précieux à tous ces peintres pour s'aventurer et parfois mourir dans le monde vertigineux de la couleur.

"Avant toute chose, rappelons-nous que nous errons dans le monde des images", Goethe


De leur coté, les théories de Newton ont vite trouvé des applications pratiques. Puissamment mécanistes, elles se sont donc très bien accomodées aux technologies primitives de la vision. D'où leur succès. Quelques pistes pour comprendre leurs limites:
Un écran, machine trichromique par excellence, ne pourra jamais rendre toutes les couleurs de la nature ( voir le programme GelMap et les triangles RGB). Impossible de reproduire le Bleu Vert des mers du sud par un mélange de pixels bleus et verts. Impossible d'approcher le Jaune des Tournesols de Van Gogh en mélangeant des pixels verts et rouges. Car si certains yeux se satisfont des couleurs obscures d'un écran, il y manquera toujours la part lumineuse du monde.
Que le Bleu Vert puisse naître du mélange de lumière bleue et de lumière verte, que le violet puisse naître d'un mélange de Bleu et de Rouge on peut s'en satisfaire un temps.
Mais, même à l'observation, il est dur d'admettre que le Jaune puisse naître du mélange de lumière verte et de lumière rouge. Car le jaune, comme les anciens nous l'apprennent, vient de la lumière. Tentons une explication. Ce que nous voyons quand nous mélangeons des lumières verte et rouge, c'est une absence de Bleu. C'est donc un Jaune par absence de bleu, tentative désespérée de notre oeil de reconstruire l'harmonie du monde. Ce jaune en creux, ou jaune cérébral, disparait au moindre souffle devant le jaune des Tournesols.


"Le jaune apporte toujours une lumière et l'on peut dire que, de même, le bleu amène toujours une ombre",Goethe


Voici quelques articles concernant cette clé de voûte philosophique puissante, qui à l'approche des technologies quantiques, devraient réequilibrer la balance en faveur d'une approche incarnées de la couleur.


Contribution limpide de jc sekinger
http://jc.sekinger.free.fr/contribution/

A vous de voir
http://asterion.revues.org/document413.html


Le travail passionnant de Pehr Sällström

Rays of light are just images, as are the rays of shadow. The images and their colours are in light, are produced by light, but they are not light itself.


http://home.swipnet.se/pehrs/English/GoetNewt.htm
http://www.pscolour.eu/intro1.htm

Et surtout, le DVD Monochromatic Shadow Rays de l'expérience où il inverse l'expérience de Newton. Formidable et brillant. Un aboutissement. Il faut le voir pour le croire


http://www.pscolour.eu/contents-uk.htm


et aussi l'article passionnant de Josiane Bobin

Couleur sensible, couleur supra-sensible, ou Goethe et l'avenir de la couleur

dans le Receuil

La couleur

au edition ousia



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